Vient de paraître aux éditions SAGE le European Journal of Social Theory (Volume 15 Number 3 August 2012) avec un éditorial de Suzi Adams et Ingerid Straume et des articles de:
- Johann Arnason, Suzi Adams, Natalie Doyle, Anthony Elliott, Ingerid Straume, Alexandros Kioupkiolis, Nathalie Karagiannis et Peter Wagner, Willem Schinkel.
This book examines Cornelius Castoriadis’ thought and the radical alternative it presents to the legacy of Michel Foucault, focusing on three central notions that are central in both scholars’ theories: the subject, the production of social meaning and representation, and social/cultural change.
Castoriadis and Foucault faced similar theoretical and political challenges and tackled common questions, yet their conclusions diverged significantly. This important book establishes, for the first time, a critical dialogue between these two bodies of thought. Through a detailed exploration of the Castoridian perspective, Marcelo Tovar Restrepo addresses the limitations of Foucault’s poststructuralist thought; exploring and comparing what those three central notions mean in each framework. In so doing, Restrepo elucidates a greater understanding of their differences and the resulting consequences for the social sciences and the role of social theory. Ultimately, this book presents Castoriadis’ philosophical and theoretical position as an alternative to unresolved poststructuralist problems and to what Castoriadis saw as a deterministic ontology embedded in political relativism; paving the way for an invigorating debate about autonomy and social change.
In this collection of interviews, Castoriadis discusses some of his most important ideas with leading figures in the disciplines that play such a crucial part in his philosophical work: poetry, psychoanalysis, biology and mathematics. Available in English for the first time, these interviews provide a concise and accessible introduction to his work as a whole, allowing him to draw on the astounding breadth of his knowledge (ranging from political theory and sociology to ontology and the philosophy of science). They also render Castoriadis’ cutting, polemical and entertaining style while displaying the originality and clarity of his primary concepts. Intellectually provoking, this timely collection shows how Castoriadis’ polemics are sharp and riveting, his conceptual manoeuvres rigorous and original, and his passion inspiring. This is an excellent introduction to one of Europe’s most important intellectuals.
This book is the first systematic reconstruction of Castoriadis’ philosophical trajectory. It critically interprets the internal shifts in Castoriadis’ ontology through reconsideration of the ancient problematic of ’human institution’ (nomos) and ’nature’ (physis), on the one hand, and the question of ’being’ and ’creation’, on the other. Unlike the order of physis, the order of nomos played no substantial role in the development of western thought: The first part of the book suggests that Castoriadis sought to remedy this with his elucidation of the social-historical as the region of being elusive to the determinist imaginary of inherited philosophy.
This posthumous collection of interviews and occasional papers given by Castoriadis between 1974 and 1997 is a lively, direct introduction to the thinking of a writer who never abandoned his radically critical stance. It provides a clear, handy résumé of his political ideas, in advance of their times and profoundly relevant to today’s world.
Poirier Nicolas, (éd) , Paris, Éditions du Seuil, 2009, 302pp.
Cornelius Castoriadis. Histoire et création. Textes philosophiques inédits (1945-1967), éditions du Seuil, collection « La couleur des idées ».Les écrits philosophiques inédits rassemblés dans ce volume montrent que le travail politique et militant mené par Castoriadis entre 1945 et 1967 dans la revue Socialisme ou Barbarie va de pair avec un effort théorique pour dépasser les antinomies de la pensée spéculative traditionnelle. Castoriadis réfléchit aux conditions d’une praxis autonome qui ne serait pas subordonnée à une théorie souveraine, à une « idéologie » prétendant détenir la vérité de l’histoire humaine et assigner à celle-ci des fins indiscutables. Histoire et création permet d’éclairer la genèse et surtout la cohérence d’une œuvre indissociablement philosophique et politique, œuvre monumentale trop souvent divisée, au vu des seuls textes publiés, en deux versants distincts : une période politique, celle de Socialisme ou Barbarie (1949-1967), puis la période de L’Institution imaginaire de la société et des Carrefours du labyrinthe (1968-1997). Ainsi la publication de ces écrits philosophiques révèle-t-elle une logique profonde autant que méconnue du travail de ce très grand philosophe qu’aura été Castoriadis.
Klimis Sophie , Presses Universitaires de Paris Nanterre, 2021, 442pp.
Comment demander et rendre raison dʼune pensée aussi complexe et inclassable que celle de Castoriadis ? Non pas en écrivant « sur » elle mais en la mettant en travail.
Cette recherche tente de saisir les dynamiques de pensée sous-jacentes au projet que Castoriadis avait baptisé « La création humaine », au carrefour de la politique, de la psychanalyse et de la philosophie.
Polis, psyché, logos : chaque carrefour sera abordé à partir dʼune même question, celle de la création du sujet et de la démocratie, et selon un axe transhistorique, qui approfondira ou proposera une lecture différente des sources grecques et modernes en travail dans son œuvre. Lʼélucidation de la création social-historique de ses contemporains ayant constitué son principal moteur, on tentera aussi de faire droit à cette exigence en lʼactualisant.
Polis s’adresse aux personnes qui s’intéressent à la philosophie politique contemporaine, à la démocratie radicale et aux mouvements sociaux et politiques actuels, ainsi qu’à celles qui, depuis une perspective d’histoire de la pensée critique, s’intéressent à l’antiquité grecque pour mieux saisir, grâce à l’écart de la comparaison différentielle, ce qui fait la singularité de notre temps.
Sophie Klimis est professeur ordinaire à l’Université Saint-Louis-Bruxelles. Ses recherches se situent au carrefour de la philosophie ancienne, de la philosophie politique et de l’esthétique.
Catégories technico-économiques et histoire (1964)
Technique (1973)
Réflexions sur le « développement » et la « rationalité » (1974)
Savoir, technique et pouvoir (1980)
Une rencontre : Castoriadis et Ellul (1982-1989)
Voie sans issue ? (1987)
L’écologie contre les marchands (1992)
La force révolutionnaire de l’écologie (1992)
II. CORRESPONDANCES
Lettres à : Yannis Kontoyannis – Natalia Sedova Trotski – Claude Lefort – C.L.R. James – Christopher Pallis («Maurice Brinton») – Ken Weller – Yvon Bourdet – Ivan Illich – Pierre Lanneret (« Camille ») – Marc Richir – Léonid Plioutch – François Aubral et Xavier Delcourt – François Roustang – Christian Bourgois – Jean Daniel – Pierre Viansson-Ponté – Mónica Chaonchol – Olof Gigon – Ágnes Heller et Ferenc Fehér – Maurice Luciani – Mikhail Agursky – Roman Kolkowicz – Octavio Paz – Johann Arnason – Jacques Gautrat («Daniel Mothé») – Michel Richard – Annie Le Brun – Jacques Grinblat (« Privas ») – Jean-Louis Prat – Avra- ham Rozenkier – François Guibal – Kan Eguchi – Richard Rorty
III. COMPLÉMENTS
«Je ne suis pas conseiller en développement à horreur minimale» (1976)
La démocratie radicale de Cornelius Castoriadis et ses défis contemporains
de Manuel Cervera-Marzal, Éric Fabri et alii
Apparu dans l’antiquité grecque et, particulièrement, dans la démocratie athénienne, reformulé et enrichi, après une longue éclipse, à partir de la Renaissance et dans le mouvement des Lumières, le projet d’autonomie, affirmait Cornelius Castoriadis il y a quarante ans, est « une plante historique à la fois vivace et fragile ». Ce constat est, aujourd’hui encore, d’une puissante actualité. Des « révolutions arabes » aux mobilisations turques, grecques, espagnoles ou même états-uniennes, du « réveil indigène » en Amérique latine aux expérimentations sociales menées dans les ZAD, on observe un renouveau des résistances démocratiques au désordre établi du capitalisme mondialisé. Face à cette vivacité renaissante, la fragilité du projet démocratique effraie : l’emprise démultipliée de l’imaginaire néolibéral, le fantasme de maîtrise illimitée porté par la technoscience, mais aussi la montée des droites extrêmes et l’essor des intégrismes religieux en témoignent sinistrement. Au vu des risques contemporains qui planent sur le projet d’autonomie, il importe plus que jamais de prêter attention aux processus qui conduisent les sociétés à se dessaisir de leur capacité à se donner leurs propres lois. Ce livre, qui prend le temps d’éclairer les principaux concepts de la pensée de Castoriadis, s’appuie sur la grande fécondité de ses travaux pour interroger les logiques multiples de domination et d’aliénation qui travaillent nos sociétés. Il montre que celles-ci ne pourront maintenir leur autonomie qu’a condition de désirer faire de son exercice collectif le fondement permanent de leur ordre politique.
Manuel Cervera-Marzal et Éric Fabri ont dirigé cet ouvrage. Outre les leurs, il réunit les contributions de Philippe Caumières, Antoine Chollet, Yohan Dubigeon, Olivier Fressard, Romain Karsenty, Nicolas Poirier, Arnaud Tomès, Stéphane Vibert, Audric Vitiello, Jean Vogel et Sophie Wustefeld.
Dans le cadre de la treizième exposition de dOCUMENTA qui se tiendra à Kassel en 2012, est en cours de publication une série de manuscrits d’intellectuels et d’artistes sous le titre général 100 Notes-100 thoughts. Le n° 21 de cette série comporte des copies de manuscrits de Castoriadis.
Les manuscrits originaux sont en français et en grec traduits en anglais et précédes d’une inrtoduction par Nikos Papastergiadis en anglais et en allemand.
Dans l’esprit du temps, redonner sens à l’idée démocratique, en y voyant la manifestation de la réflexivité politique par où la société met en question son institution, ne va pas de soi. Qu’il s’agisse des conservateurs ou de certains marxistes, les critiques contemporaines de la démocratie rivalisent dans la confusion qui consiste à identifier "le politique", en tant que dimension du pouvoir institué qui existe dans toute société et "la politique", comme agir, comme activité de mise en question de l’institution, selon les visées de sa transformation.
L’année 1984-1985 de l’enseignement de Cornelius Castoriadis à l’EHESS a été consacrée pour l’essentiel à Thucydide. L’auteur a voulu en particulier montrer, à travers l’analyse de l’Oraison funèbre attribuée par l’historien à Périclès, à quel point la grande création démocratique athénienne du Vè siècle fut consciente d’elle-même.
Vient de paraître aux éditions Mille et une nuits un débat de Cornelius Castoriadis sur la démocratie et le relativisme avec les membres du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste dans lzes Sciences Sociales)
Castoriadis Cornelius , Cahiers critiques de philosophie, 6, Paris, éditions Hermann, 2008, 219pp.
Ce numéro contient des contributions sur Castoriadis par Vincent Descombes, Arnaud Tomès, Sion Elbaz, Nicolas Poirier, Olivier Fressard, Sophie Klimis, Bernard Quiriny, Laurent Van Eynde, ainsi qu’un extrait inédit d’un séminaire de Castoriadis à l’EHESS (18 janvier 1989) sur "les conditions du nouveau en philosophie".
Sous la direction de Philippe Caumières, Sophie Klimis et Laurent Van Eynde
Cet ouvrage collectif constitue le second volume des « Cahiers Castoriadis ».
Selon Castoriadis, « l’histoire est création, ce qui veut dire : position de nouvelles formes et figures, de nouvelles significations, c’est-à-dire auto-institution ». Ce que Castoriadis nomme « imaginaire social » est une puissance de création à l’oeuvre dans l’histoire. Chaque société s’auto-institue par la création d’un monde propre irréductible à l’effectuation de possibles prédéterminés. Affirmation qui conduit à refuser toute continuité immanente à l’évolution historique et même toute relecture a posteriori de la précursion d’une époque par une autre. Cette position est-elle tenable pour les sciences humaines comme pour la philosophie de l’histoire ? Le souci de saisir la nouveauté ne conduit-il pas Castoriadis à un certain irrationalisme ?
Klimis Sophie, Van Eynde Laurent, (éd) , Cahiers Castoriadis, 1, Bruxelles, Facultés Universitaires Saint Louis, 2006, 268pp.
Vient de paraître aux éditions des Facultés Universitaires Saint Louis le premier numéro des Cahiers Castoriadis regroupant des textes issus de la Rencontre Castoriadis organisée par Laurent Van Eynde en 2004.
Quatrième de couverture Cet ouvrage rassemble, pour l’essentiel, des entretiens donnés par Cornelius Castoriadis, mais aussi des conférences ou des dialogues, dont quelques inédits ; ces textes s’échelonnent entre 1974 et 1997. On trouvera en première partie les plus étendus, qui donnent un aperçu d’ensemble sur son évolution et ses positions philosophiques et politiques; une deuxième partie regroupe des textes plus courts, interventions « de circonstance » qui font le point sur de nombreuses questions, comme par exemple l’effondrement des pays de l’Est, la Guerre du Golfe ou les rapports entre religion et politique. L’ensemble vise à donner un aperçu accessible à tous de l’itinéraire intellectuel de Castoriadis depuis la publication de L’Institution imaginaire de la société ; le lecteur y trouvera certainement des repères précieux. Le volume, édité par E. Escobar, M. Gondicas et P.Vernay, se termine par une bio-bibliographie et une chronologie détaillées.
Table des matières
Présentation
Itinéraire
1. Le projet d’autonomie n’est pas une utopie (1993)
2. Pourquoi je ne suis plus marxiste (1974)
3. Les significations imaginaires (1981)
4. Réponse à Rorty (1991)
5. Des guerres en Europe (1992)
Interventions
1. S’il est possible de créer une nouvelle forme de société (1977)
2. Ce que les partis politiques ne peuvent pas faire (1979)
3. Les enjeux actuels de la démocratie (1986)
4. « Nous traversons une basse époque... » (1986)
5. Y a-t-il des avant-gardes ? (1987)
6. Ce qu’est une révolution (1988)
7. Ni nécessité historique, ni exigence seulement morale: une exigence politique et humaine (1988)
8. Quand l’Est bascule vers l’Ouest (1989)
9. Marché, capitalisme, démocratie (1990)
10. Une « démocratie » sans participation des citoyens (1991)
11. La guerre du Golfe mise à plat (1991)
12. Gorbatchev : ni réforme, ni retour en arrière (1991)