Une société à la dérive

SALD
 
Extrait du texte "Réponse à Richard Rorty"
Je voudrais commencer par dire mon embarras d’avoir à répondre à l’exposé de Richard Rorty. D’abord parce que j’ai beaucoup d’affection pour lui tout en étant en total désaccord avec ce qu’il dit, ce qui n’est pas une position facile. D’autre part, je ne me reconnais absolument pas dans ce « nous » royal, ou ce « nous » d’autoflagellation qu’il utilise dans son exposé pour qualifier les intellectuels – et ceux qui connaissent un peu ce que j’ai écrit comprendront ce que je veux dire. Troisièmement et surtout, parce que son exposé, derrière une apparente bonhomie, remet tout en cause, soulève une foule de questions, avec des présupposés sur ce qu’est la philosophie ou l’histoire de l’humanité qu’il n’était évidemment pas question pour lui d’argumenter sérieusement en trois quarts d’heure – il n’y a d’ailleurs pas de fondation possible dans ce genre de discussion –, mais qui renvoient à ce qu’il a écrit par ailleurs. Ça n’aurait guère d’intérêt que je lui réponde par une série symétrique d’affirmations s’appuyant sur ce que j’ai déjà dit et écrit : l’auditoire n’y trouverait que la pure opposition de deux séries de thèses. J’ai donc préféré centrer mon intervention sur quelques points qui me semblent, comme on dit, stratégiques ou qui, peut-être, ont particulièrement irrité ma sensibilité politico-philosophique.

Copyright : Editions du Seuil

Notre rapport à la tradition

Published: 2006-03-17

Conférence à Tinos (Cyclades, Grèce), le 13 août 1994.
Texte grec publié  dans le recueil édité en 2000 aux éditions Polis (voir Bibliographie).

On cultural creation

Conférence à Minneapolis

Conférence donnée le 18 avril 1986 à Minneapolis

Publication : The Crisis of Culture and the State, Center for Humanistic Studies,University of Minnesota, Minneapolis,  Occasional Papers, 16 (1987).

Sur Castoriadis et la technique

Pierre Dumesnil

 (...) “Classer” Castoriadis dans une filiation philosophique déterminée serait nier sa volonté fondatrice qui n’est certes pas ignorance ni dédain de la tradition mais qui s’en écarte par la constante centralité “architectonique” donnée dans tous ses écrits à ce qu’il appelait ses “idées mères” : l’imaginaire radical du sujet singulier, l’imaginaire social instituant, le social-historique comme mode d’être irréductible au physique ou au biologique et, au centre du centre, la création humaine. Cette centralité et radicalité donnée à la création distingue Castoriadis de ce qu’il nommait la “philosophie ou pensée héritée” et, sans doute aussi, constitue ce qui nous est le plus difficile à saisir et à admettre pleinement. C’est à cette “saisie” que je m’essaierai dans l’examen de ses positions sur la technique. Je ne m’attacherai donc pas à évaluer précisément ce qui sépare Castoriadis de Platon, d’Artistote, de Marx ou de Heidegger sur cette question, mais à approfondir la compréhension de ce que veut dire création pour Castoriadis via sa conception philosophique de la technique et à en tirer les conséquences. J’examinerai aussi ce que sont les conditions ou contraintes de cette création et je terminerai par quelques considérations plus politiques.

 

Pour lire le texte intégral: http://perso.wanadoo.fr/.pierre.dumesnil/CCCIP.pdf 

 

Extrait d’une interview sur France Inter

Published: 2006-03-12

Entretien de Castoriadis avec  Daniel Mermet  dans le cadre de l’ émission Là bas si j’y suis, le 25 novembre 1996, à l’occasion de la sortie de La montée de l’insignifiance. Le texte intégral de cette discussion est repris dans un petit volume publié aux éditions de l’Aube sous le titre Post-scriptum sur l’insignifiance.
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